Ces arbalètes sont réalisées par un ancien fabriquant d’arbalètes de chasse, spécialiste du lamellé-collé. Richard TREMULOT s’est lancé dans ce projet par passion (3ème au championnat de France de précision dans les années 80) et à titre bénévole (réalisation à prix coûtant).
On connaît l’avantage de résistance aux déformations que l’on obtient par le procédé du lamellé-collé mais l’intérêt est aussi d’utiliser différentes essences selon les qualités recherchées pour chaque partie composant l’arbalète. Dès le départ il n’était pas question de proposer des fûts qui risquaient de se vriller comme ceux réalisés jusqu’à présent dans la masse pour le tir sur cible (paradoxe, dans la mesure où cela fait très longtemps que les arbalètes de pêche sous-marine sont réalisées en lamellé-collé). Il a su tirer parti de la juxtaposition des 3 lames de bois afin de répondre aux exigences que comporte une arbalète de tir sur cible subaquatique : la lame centrale qui sert de guide flèche est moins haute que les autres sous l’arbalète permet ainsi l’agencement des poulies et de l’élastique qui sert au rappel de la flèche. L’élastique de rappel n’est d’ailleurs plus une corvée car les poulies sont escamotables et accessibles de telle manière qu’il est extrêmement facile et rapide de changer l’élastique (même sans outils).
Pour agrandir cliquer ici : Voir le Fichier :
poulieescamotablearriereJPG.jpg(attention, cette photo ne montre qu'un prototype d'essai, d'autres photos à venir)
La crosse sera en principe façonnée de manière simple dans le bois ou sur la base d’un tube en métal pour abaisser le coût de production (mais la pose d’une crosse Imersion ou Valentin est possible avec les cassettes correspondantes) et pour laisser libre recours au moulages ergonomiques que réalisent en général les tireurs (avec de la pâte époxy ou du plastique formable à la chaleur). La crosse est placée entre les deux lames latérales - qui constituent l’ossature du fût. De la sorte elle est amovible (modifications anatomiques /individuelles facilitées ; usage à vocation club possible avec des crosses interchangeables), sa position et son angle modifiable (réglage de l’angle de la crosse ou de la tension des sandows par le déplacement possible de la cassette avec une marge permettant d’avancer plus ou moins la crosse).
La plaquette (option sur demande) qui recouvre la cassette et son entourage en bois facilite l’installation de n’importe quel type d’ « œilleton » (viseur arrière en forme de mire en U posés sur la plaquette ou bien support d’oeilleton fixé sur le côté du fût).
La platine située à l’avant de l’arbalète donne une touche d’originalité, mais en réalité elle reprend en synthèse ce qu’il y a de plus fonctionnel parmi les arbalètes existantes : elle assure un gain de flottabilité (pas besoin de rajouter des flotteurs / mousses qui s’usent perpétuellement) et de stabilité qui devra simplement être équilibré par le lestage que choisira l’utilisateur. La flottabilité que donne cette platine est modulable (sauf pour une seconde version plus rudimentaire mais qui permet tout de même la fixation d’ailettes stabilisatrices). Il est possible d’en retirer une partie avec le lest correspondant d’une épreuve à une autre (principe inspiré de ce que font les tireurs Normands en retirant des ailettes supplémentaires pour les épreuves de vitesse). Sa forme étroite préserve la maniabilité de l’arbalète tout en facilitant l’ajout d’ailes stabilisatrices que nombre de tireurs souhaitent avoir sur les arbalètes de précision.
L’emboîtement d’une telle platine au dessus du guide flèche évite lors de la réintroduction de la flèche que celle-ci ne passe malencontreusement par-dessus l’obus.
Un système de trous avec clavettes / goupilles permet de régler à volonté la tension des sandows (comme les viseurs cela a l’effet d’un réglage de hausse mais avec l’avantage de faire les ajustement utiles en fonction des sandows désirés et du gabarit de l’utilisateur).
On le voit, cette simple pièce permet de remplacer dans un matériaux noble une multitude de composants qui sont jusqu’à présent bricolés et assemblés par les tireurs : fixation et réglage des sandows, guide sandows, éléments de flottabilité et support potentiel pour stabiliser l’arbalète avec des ailettes que voudrait poser le tireur.
Pour agrandir cliquer ici : Voir le Fichier :
vuedensembleavantJPG.jpg[/URL]
(attention, cette photo ne montre qu'un prototype d'essai, d'autres photos à venir)
Bien sûr le viseur avant ou « guidon » peut être installé sur la tête de l’arbalète dans le prolongement de la platine : cette goulotte en forme d’entonnoir fabriqué dans un bois très résistant facilite aussi la réintroduction rapide de la flèche (comme sur l’arbalète du Président de la commission tir sur cible subaquatique, Jean-Gilles YVER).
La fabrication en série est faite sur la base d’un fût de 115 (calculé de l’extrémité du fût jusqu’à la casette) mais il est possible de demander plus court.
Composants industriels proposés : sandows blonds de 35 cm avec obus larges incassables style « tahiti » (très en vogue chez les tireurs), flèche haute densité de 220 kg/cm, 3 poulies de qualité « accastillage »(roulement auto-lubrifié laiton et roulement à bille à axe creux), crosse réglable façonnée en bois/métal, cassette Imersion (éventuellement avec la crosse correspondante) ou Valentin (crosse de la marque sur demande) crosse réglable façonnée en bois/métal,
J’ai testé à plusieurs reprises le prototype fini. Il m’a carrément bluffé et certains pensaient que j’esquintais la mouche avec l’usage de viseurs … je vous laisse devinez pourquoi mon coéquipier, recordman de France de précision a déjà passé commande !